De la férie : messe de l’Ascension de Notre Seigneur

Sanctoral

Sainte Rita de Cassia, Veuve († 1456)

Marguerite de Cassia, dont le peuple a abrégé le nom en l’appelant Rita, se sentit, toute jeune, attirée vers la virginité; il lui fallut cependant plier devant la volonté de ses parents et s’engager dans le mariage. Son mari, de noble origine, était d’une humeur violente; ce fut pour la sainte jeune femme une occasion continuelle d’angélique patience. Elle eut enfin le bonheur de faire la conquête de cette âme au prix de beaucoup de larmes, de pénitences et de prières. Après la mort de son mari et de ses enfants, Rita eut hâte de se donner toute à Dieu. Elle fut introduite une nuit par trois protecteurs célestes, saint Jean-Baptiste, saint Augustin et saint Nicolas de Tolentino, dans un cloître d’Augustines dont toutes les portes étaient fermées. La supérieure, frappée du miracle, ne fit pas de difficulté d’accepter cette âme d’élite. Dès lors, les jeûnes quotidiens au pain et à l’eau, les flagellations, le cilice, les veilles furent toute la vie de Rita. Elle méditait la Passion du Sauveur, de minuit jusqu’à l’aurore, absorbée dans la douleur la plus profonde. Un jour, une épine se détacha de la couronne du Crucifix devant lequel elle priait et lui fit au front une blessure, qu’elle porta toute sa vie. De sa plaie sortaient des vers qu’elle appelait ses petits anges. Cette infirmité l’obligea de vivre dans une retraite forcée au milieu de son couvent, et elle en profita pour se plonger plus avant dans les saintes veilles, les pénitences et la méditation. Rita fit alors une maladie de quatre ans qui acheva de purifier son âme. A sa demande, Dieu fit fleurir un rosier en plein hiver; elle put respirer le doux parfum de ces roses; elle obtint aussi, hors de saison, des figues d’une remarquable beauté. Jésus-Christ vint enfin Lui-même, avec Sa divine Mère, annoncer à Rita que bientôt la couronne d’épines serait remplacée sur sa tête par la couronne de gloire. A sa mort, la cloche du couvent fut mise en mouvement par la main des anges, et une lumière éclatante se répandit dans sa cellule.

Martyrologe  

A Rome, les saints martyrs Faustin, Timothée et Vénuste.

 En Afrique, les saints martyrs Caste et émile, qui consommèrent leur martyre par le feu. Saint Cyprien rapporte que, vaincus dans un premier combat, le Seigneur les fit triompher dans un second, afin qu’après avoir cédé à la rigueur des flammes, ils devinssent plus forts que les flammes elles-mêmes.

A Comane, dans le Pont, saint Basilisque martyr. Sous l’empereur Maximien et le préfet Agrippa, on lui mit des chaussures de fer garnies de clous embrasés; puis, après divers autres tourments, il fut décapité, jeté dans la rivière, et parvint ainsi à la gloire du martyre.

En Corse, sainte Julie vierge, qui, par le supplice de la croix, obtint la couronne de gloire.

En Espagne, sainte Quitérie, vierge et martyre.

A Ravenne, saint Marcien, évêque et confesseur.

A Pistoie, en Toscane, le bienheureux Atton évêque, de l’Ordre de Vallombreuse.

Dans l’Auxerrois, le bienheureux abbé Romain, qui servit saint Benoît dans sa grotte de Subiaco. Il vint ensuite en Gaule, y bâtit un monastère, laissa de nombreux disciples imitateurs de sa sainteté et s’endormit dans le Seigneur.

Près d’Aquin, saint Foulques confesseur.

A Auxerre, sainte Hélène vierge.

A Cascia en Ombrie, sainte Rita veuve, moniale de l’Ordre des Ermites de saint Augustin. Dégagée des liens du mariage, elle aima uniquement le Christ, son éternel époux.

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