C’était il y a un an, le 18 Janvier 2019 à la fin de la Marche pour la Vie. Un groupe d’étudiants pro-vie venus de l’école supérieure de Covington (Kentucky) est en train de se disperser. Un indien « natif » clochardisé du nom de Nathan Phillips s’approche d’eux en battant du tambourin. Il se met sous le nez d’un jeune du nom de Nicholas Sandman. Le garçon sourit aimablement.
Or Phillips prétend alors qu’il a tenu des propos racistes à son endroit. Aussitôt se répand la nouvelle que ce garçon est raciste. Toute la bienséance se déchaîne. Il est même créé pour la circonstance un nouveau concept, celui de « sourire raciste ». Les médias stigmatisent le garçon, lequel se fait virer de son école. Les menaces de mort arrivent de tous côtés si bien que l’école de Covington est obligée de fermer. Des évêques condamnent les propos de Sandmann. Les parents n’osent plus sortir de chez eux. Leur maison est taguée. Les médias télévisés et écrits rajoutent couches sur couches pour insulter le garçon. L’association des étudiants pour la Vie est mise en cause ainsi que la Marche pour la Vie. Pourtant, Nicholas lui-même avait protesté immédiatement en disant qu’il était catholique et que ses convictions étaient opposées à tout racisme, et qu’il « mettait ses actes en conformité avec sa foi ». Peine perdue, au point que ses parents craignaient pour sa vie. Unanime, tout le monde médiatique cria « haro sur le baudet ». En réalité il fallait s’en prendre à tous ceux qui défendent la vie : l’occasion était trop belle. CNN la chaîne gauchiste la plus connue aux Etats-Unis porta plainte contre lui. Mal lui en a pris…
En effet, tout ce beau monde moralisateur et politiquement correct avait oublié une seule chose. C’est qu’il existait plusieurs vidéos de l’incident initial. Dans aucune d’entre elles au demeurant lassantes à voir tellement elles sont identiques, on ne voit aucunement le garçon parler. Aucune d’entre elles ne montre la moindre réaction du garçon en dehors de son sourire au demeurant plutôt avenant. Les parents de Nicholas portent alors plainte en diffamation. Le bureau des investigations judiciaires de Cincinnati publie une sentence sans appel : « Nous n’avons trouvé aucune preuve d’offensive ni d’état de racisme chez les étudiants ou les membres du groupe (de Nicholas Sandman) vis-à-vis de M. Phillips ».
La CNN et Phillips se voient condamnés à payer des dommages et intérêts. En ce qui concerne ce dernier, comme on dit chez nous : « on ne peigne pas un diable qui n’a pas de cheveux » : il a d’ailleurs disparu et il est injoignable. En revanche en Amérique lors des règlements de sinistres, les parties peuvent s’entendre entre elles. Le montant des indemnités qui seront versées par CNN n’a pas été révélé ; toutefois des chiffres circulent sous le manteau. Il s’agirait de 75 millions de dollars pour atteinte à la réputation de Nicholas Sandman et de 200 millions de dollars de dommages et intérêts à titre punitif.
Mais ce n’est pas tout. Le très progressiste Washington Post (si aimé de nos médias français) va à son tour passer à la moulinette. Et puis les autres dont le New York Times, The Guardian, cinq diocèses…52 institutions et personnes en tout.
Dans cette affaire bien sûr, ce n’est pas Nicholas Sandman qui était visé, mais la Marche pour la Vie et tous ceux qui s’opposent à l’avortement. Les délateurs en sont pour leurs frais.
Nicholas voyant tout ce qui lui était tombé dessus avait initialement déclaré qu’il n’irait plus à la Marche pour la Vie. Mais il était présent le 22 janvier 2020, rayonnant, armé de son sourire et presque volant la vedette à Donald Trump qui y participait. Ce dernier a fait un vibrant hommage à ceux qui défendent la vie « de la conception à la naissance ».
La Fontaine aurait écrit : « Tel est pris qui croyait prendre ».
Jean-Pierre Dickès
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