Cela fait des décennies qu’une cohorte de prélats modernistes bien en cour vaticane, soutenus par des laïcs ouverts à toutes les innovations, en rêvent : mettre fin au célibat sacerdotal, cette discipline par trop rattachée aux temps obscurs d’avant le concile Vatican II, ce printemps d’une nouvelle Église œcuménique et libérale toute ouverte au monde moderne.
Violences sexuelles, homosexualité dans les séminaires et les curies diocésaines, carence de prêtres, synode en Amazonie, suivi probablement par un synode en Allemagne : tous les ingrédients sont réunis pour faire avancer, avec l’aide des médias laïcards, cette transgression progressiste, objet de bien des désirs au sein d’ecclésiastiques conciliaires plus protestants que catholiques.
On le sait déjà, le doute n’est guère permis, le sujet sera traité complaisamment au cours du futur synode sur l’Amazonie, par une clique de messeigneurs crossés et mitrés et de prélats tout de pourpre vêtus, et déjà gagnés à la cause. Les débats sont finalisés à l’avance, le manque de prêtres en Amazonie étant la rengaine sentimentale mise en avant par l’Instrumentum laboris pour expliquer ce changement de discipline ecclésiastique présentée comme une nécessité existentielle pour la survie de cette nouvelle Église conciliaire déjà mourante…
On l’a dit et redit sur MPI, ce synode pan-amazonien n’est que l’avant-première d’une vaste manœuvre universelle destinée à porter à son terme logique, dans la pratique disciplinaire et morale, la révolution doctrinale conciliaire.
Aujourd’hui en la fête de Saint Pierre et Saint Paul, le Vatican publie un lettre du pape François adressée à l’Église d’Allemagne par laquelle le pontife argentin « apporte sa contribution au parcours synodal de l’Église d’Allemagne » et « exprime son appréciation pour l’Église allemande et l’exhorte à ne pas marcher seule » explique le média officiel du Saint-Siège, Vatican News qui continue ainsi son résumé :
« Au début de sa lettre, le Pape François indique clairement qu’il est conscient de la situation dramatique de l’Église d’Allemagne et offre son soutien à la réflexion en cours. La Lettre est une contribution du Pape au cheminement synodal décidé par les évêques lors de leur Assemblée plénière en mars dernier. L’Église souhaite discuter des thèmes centraux de sa crise avec des représentants laïcs et des experts extérieurs. Le point de départ de ce cheminement est constitué par une étude commandée par les évêques eux-mêmes sur la question des abus sexuels commis par des membres du clergé et des religieux. Mais il y a également d’autres questions, comme le vieillissement des communautés, la carence des vocations, le rejet de la doctrine sexuelle catholique et la question du mode de vie des prêtres. »
Des indications sont ainsi données sur les sujets qui seront traités au cours de ce futur synode de l’Église d’Allemagne dont « le mode de vie des prêtres », allusion détournée et subtile au célibat des prêtres. Quand on connaît l’idéologie progressiste qui anime la majeur partie des prélats d’outre-Rhin, pas besoin d’être grand clerc pour savoir de quel côté penche la balance : vers la fin du célibat sacerdotal… C’est toujours le Rhin qui se jette dans le Tibre, avec la bénédiction des papes conciliaires, de Paul VI à François.
Francesca de Villasmundo
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