Recep Tayyip Erdogan, le président turc, qui se rêve en calife, a annoncé dimanche dernier son souhait que l’ex-basilique Sainte-Sophie, construite au VIe siècle sous les empereurs byzantins, et musée actuellement, soit convertie en mosquée.
Cette déclaration démagogique à saveur coranique s’inscrit dans la campagne électorale en vue des municipales qui auront lieu à la fin du mois de mars. Plus largement elle s’inscrit dans une islamisation conquérante, menée radicalement par Erdogan.
Le président turc n’a pas hésité après la tuerie dans la mosquée de Christchurch le 15 mars dernier à admonester la Nouvelle-Zélande en lui demandant de rétablir la peine de mort pour le tueur, ce qu’évidemment il n’a jamais demandé pour les djihadistes et autres terroristes semant la mort en Occident. Plus grave, il a menacé de mort les Australiens et Néo-Zélandais en prévenant que ceux d’entre eux qui viendraient en Turquie avec des « sentiments anti-ottomans » seraient « renvoyés dans un cercueil ».
Il use pareillement, et cette tuerie apporte de l’eau à son moulin, d’une stratégie de victimisation des musulmans, selon lui victimes de « la haine » des Occidentaux.
Par cette surenchère islamiste, Erdogan lorgne vers les musulmans rigoristes, en vue du rétablissement du Califat ottoman qu’il souhaite pour 2024. Et certains politiciens bien-pensants voudraient voir la Turquie rentrer dans l’union Européenne…
Francesca de Villasmundo
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