Mouvement ecclésial reconnu par Rome, les Focolari (le foyer de la cheminée) est de toutes les initiatives œcuméniques mais aussi mondialistes.
En son sein on y trouve des individus de toutes confessions religieuses et même des athées. Proches des charismatiques, actifs dans la recherche d’union avec toutes les religions en général, amis des officines onusiennes et mondialistes, organisateurs en 1993 du Centenaire du Parlement des Religions du monde à Amsterdam, participant actif à la sixième Conférence mondiale des Religions qui se tint au Vatican et à Riva del Garda en 1994, les Focolari font partie de cette mouvance conciliaire qui œuvre ouvertement pour un syncrétisme religieux. « Il s’agit de parvenir à l’unité entre les religions existantes par la tolérance mutuelle, en surmontant et en préservant les particularismes de chaque tradition et en respectant ses propres formes historiques. » explique le docteur Regina Hinrichs, spécialiste de ce mouvement, dans un article paru dans le Sel de la Terre n° 25 en 1998.
L’unité spirituelle de l’humanité, moyen selon eux de parvenir à la paix dans le monde. Leur pastorale mais aussi leur spiritualité consistent à travailler « pour une unité toujours plus profonde dans l’Église catholique, à contribuer au rétablissement de l’unité avec les membres des autres confessions chrétiennes, à établir l’union en Dieu, la plus profonde possible entre les croyants des diverses religions, à dialoguer avec les personnes de convictions non religieuses en œuvrant avec elles dans des buts communs (paix, écologie, œuvres sociales…). »
Ils furent aussi les premiers à revendiquer la sanctification immédiate de Jean-Paul II avec le slogan « Santo subito » exhibée place Saint-Pierre lors des funérailles du pape polonais. « Les Focolari massés place Saint-Pierre, au cœur de la foule immense qui s’était réunie pour ses funérailles, exprimaient le sentiment du grand nombre en affichant sur leurs banderoles leur revendication » rappelle Michel de Jaeghere dans son éditorial du Figaro Hors-série n° 61 de 2011sur Jean-Paul II, grand ami et protecteur des Focolari. Cette amitié et cette protection en disent long, à elles seules, sur la mentalité mondialiste et œcuménique de Karol Wojtyła .
Les Focolari ont tout pour plaire également au pape François. Ils communient à la même source idéologique d’unité dans la diversité.
60 évêques, ami des Focolari, dont le très progressiste cardinal Lorenzo Baldisseri, différents membres du mouvement dont le président, Maria Voce, et le co-président, Jesus Moran, se sont réunis pour un colloque du 22 au 26 février 2016 à Castel Gandolfo dans la fameuse salle d’audience dont Jean-Paul II leur a réservé l’usage exclusif. Faisant preuve de la même empathie envers eux que ses prédécesseurs polonais et allemand, l’actuel occupant de la Chaire de Pierre, lors de l’audience générale du mercredi 24, les a exhorté « à tenir toujours vivant dans le ministère apostolique le charisme de l’unité, en communion avec le successeur de Pierre. »
Le thème de cette rencontre est tiré de la pensée de Bergoglio esquissée lors de la célébration du 50e anniversaire de la création du Synode des évêques : « Une Église synodale est une Église de l’écoute, dans la prise de conscience qu’écouter « c’est plus que sentir ». C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre. » Le titre de la rencontre est donc « Église qui génère l’unité ». « Sur le fond des nombreuses tensions de notre époque et de la croissante désagrégation, le peuple de Dieu est appelé aujourd’hui à contribuer à régénérer, de manière vitale, le tissu des rapports à tous les niveaux et dans toutes les milieux » lit-on dans un communiqué diffusé par les Focolari au sujet de ces journées d’études.
Construire des ponts et non des murs, à travers l’œcuménisme, le dialogue inter-religieux, avec des personnes de convictions non religieuses, et le dialogue multiforme avec la culture, tel est le but que se proposent d’atteindre ces évêques venus des 4 continents et à l’écoute de la pensée bergoglienne.
Ce genre de colloque n’est pas anodin ni à mésestimer. Encouragés par les différents papes conciliaires jusqu’à l’actuel, les Focolari reflètent la pastorale et la théologie assumées pleinement par l’Église conciliaire, son progressisme toujours vivant et vivace, même si des retours à la sensibilité liturgique traditionnelle en son sein pourraient faire croire le contraire. La révolution conciliaire continue d’avancer sous différents masques. Envers et contre-tout.
Cela fait 50 ans depuis le concile Vatican II qu’on bassine les fidèles catholiques avec l’œcuménisme, le dialogue inter-religieux, la diversité dans l’unité, pour favoriser une paix mondiale et une fraternité humanitariste et droit-de-l’hommiste entre les peuples. Paix et fraternité qui sont, chaque jour davantage, les grands absents de ces lendemains qui chantent. L’échec patent de ces nouvelles théologies, philosophie et pastorale qui s’éloignent de plus en plus de la saine doctrine catholique ne dessille pourtant pas l’esprit obscurci de ces ecclésiastiques imbus de modernisme et de libéralisme, de laïcisme et de relativisme, et agents, inconscients ou non, du mondialisme.
Bien au contraire, plus le monde s’enfonce dans la haine et la violence, les guerres et le désenchantement, l’abjection des mœurs et la décadence de l’intelligence, et plus ces évêques conciliaires s’obstinent dans ce chemin illusoire du syncrétisme religieux, voie nécessaire à l’édification de la religion mondiale désirée par les temples sectaires.
Voie qui nécessite cependant de mettre Jésus-Christ en tant qu’unique Voie, unique Vie et unique Vérité, tout simplement à la porte. La paix avec.
Francesca de Villasmundo
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