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50 Nuances de Grey et la banalisation des pratiques déviantes

Il s’est vendu 100 000 exemplaires de Cinquante Nuances de Grey en 5 jours en France lors de sa parution et près de 2 millions d’exemplaires pour la seule année 2013. Depuis la sortie du livre aux Etats-Unis en avril 2012, 100 millions d’exemplaires ont étaient achetés dans le monde.

Le porno féminin est largement répandu chez les femmes. Aujourd’hui 6 femmes sur 10 admettent avoir déjà lu un livre érotique au cours de leur vie contre 1 sur 3 en 1970. 80% des lecteurs de Cinquante Nuances sont des lectrices.

Ce film pornographique avec ses 20 minutes de sexe non censurées sort le 11 février, à quelques jours de la fête de Saint Valentin, à croire que l’on souhaite présenter le sadomasochisme comme une nouvelle forme d’amour, où la violence et le mal volontairement infligés s’ajoutent aux dommages de la pornographie.

La plus grande surprise est que les lectrices, qui en sont fans, ne considèrent pas  qu’il s’agit de pornographie mais d’un roman d’amour.  E. L. James, l’auteur de ce roman, rappelle fermement que « les récits du marquis de Sade ne sont pas des histoires d’amour. Mon roman est une histoire d’amour ».

Car ici le fondement de l’amour c’est le consentement. Les gardes-fous de la morale ont sauté ; iln’y a plus de limite à la débauche ou aux excès sexuels. Demain, avec de tels arguments, la société pourrait très bien reconnaître comme normal la zoophilie si les deux sont consentants, ou, pire encore, la nécrophilie…

Comme les gens ont l’air d’avoir perdu la tête, quelques rappels de bons sens semblent les bienvenus :

– L’adage dit : « On ne doit jamais frapper une femme même avec une fleur ».

– Le propre du sadomasochisme c’est la culture d’une relation de dominant à dominé. Où se trouve le respect de la femme ? Nous nous trouvons ici dans la réification de l’être humain, devenu simple objet sexuel qui se doit de répondre à l’égoïsme primaire du dominant.

– Si l’homme ne cherche pas à respecter la femme tout en se respectant lui-même dans sa force mise au service de la femme et si la femme n’est pas respectable par son attitude et ne respecte pas l’homme par sa vertu, tous deux deviennent des bêtes.

– Où se trouve la limite des coups portés et acceptés par l’autre ? L’excès est vite là dans ce genre de dérive pour aboutir à l’abus sexuel.

Selon une étude réalisée en 2014 (1) , la trilogie délivrerait un message subliminal sous-jacent selon lequel l’héroïne, Anastasia, accepte volontairement la violence conjugale qu’elle subit dans ses relations avec son partenaire : outre la banalisation de cette violence dans le couple, le récit mettrait en scène une victime soumise, sujette au syndrome de Stockholm, selon lequel les victimes finissent par comprendre les motivations de leurs agresseurs et les intégrer.

Le leurre du combat féministe :

Mais où se trouvent nos féministes si friandes de combats comme le retrait du mot « Mademoiselle » dans les documents administratifs ? Des femmes sont battues,  manipulées, dans une « soumission » de type esclavagiste et elles ne font rien pour interdire ce film.

Il s’agit d’une conséquence logique et malheureuse de leur combat : à force de proclamer à tout va une libération sexuelle totale où chacun peut faire ce qu’il veut de son corps, nous sommes arrivés à une situation sans  aucune restriction. Il n’y plus de respect de soi et de l’autre. Il n’y a plus de respect et de responsabilité par rapport à l’acte posé, puisque sont dissociées sexualité et procréation. On « fait l’amour » quand on veut, avec qui on veut, de la manière qu’on veut. Du Carlton avec DSK à 50 nuances de Grey,  il n’y a pas de différence.

Ces « auteurs de roman » et « réalisateurs » abîment en profondeur l’image de la femme, faisant du prédateur sexuel un modèle de romantisme. Le pervers est devenu le modèle des lectrices qui rêveraient de leur être soumises.

Les intelligences sont déformées et façonnées à  la nouvelle vision du mondialisme, qui est d’être un simple consommateur qui ne pense plus et qui suit ses pulsions ou ce que lui dictent ses sentiments.

Attention, lire ce type de roman n’est pas sans risque sur le changement de comportement :

Sur les 650 femmes de 18 à 24 ans interrogées selon  une étude de l’université de l’Etat du Michigan (2), celles qui avaient lu le premier tome de la trilogie présentent ainsi :

Chez celles qui avaient lu l’ensemble de la trilogie le risque supplémentaire de beuverie compulsive (le binge drinking défini par l’absorption de cinq verres d’alcool plus de six fois par mois) monte à 65%, et elles ont 63% de risques supplémentaires d’avoir eu cinq partenaires sexuels ou davantage, dont un au moins ayant pratiqué la sodomie.

Le porno féminin  est en train de détruire ce que l’Eglise a mis  2000 ans à bâtir : le respect dû à la femme, ainsi que celui de l’amour qui s’épanouit dans le mariage. Elle propose comme modèle de toute vertu la Vierge Marie et déclare que la femme est  reine en son foyer car elle trône par son amour et sa délicatesse.

A défaut de pouvoir interdire ce film, combattons-le !

Marcel Kivin

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