Le journal Libération fête ses quarante ans d’existence. Chaque jour, durant cet été, le journal revisitait une année de l’actualité telle que traitée par le journal d’extrême gauche fondé sous l’autorité morale de Jean-Paul Sartre.  Un livre est même consacré (chez Flammarion) à l’histoire de ce journal. Sur le site de Libération, tout est prétexte à cette commémoration et des vidéos sont régulièrement publiées mettant en scène des personnalités diverses (BHL, Louboutin, Antoine de Caunes, Christian Lacroix, Erik Orsenna, Roselyne Bachelot, Olivier Besancenot,…) qui toutes s’extasient sur le rôle de ce journal qui fut maoïste à ses débuts, avant de devenir « libéral-libertaire » selon les mots de Serge July.

Si, dans tout ce fatras enthousiaste, il est fréquemment question de l’engagement du journal dans le domaine politique et même sexuel, on ne s’étonnera pas du silence maintenu autour de la promotion de la pédophilie auquel ce journal s’est autrefois adonné sans la moindre retenue.

En mai 1977 (republié ensuite dans Libération du 1er mars 1979), Libération annonçait avec une complaisance révoltante la « Naissance du front de libération des pédophiles ».

« Un nouveau groupe vient de naître : le FLIP (Front de Libération des Pédophiles) dont vous pourrez lire ci-dessous la plate-forme constitutive. Qui sont-ils ? Pour l’essentiel, des lecteurs de Libération qui à la suite d’une « lettre ouverte aux pédophiles » dans notre édition du 9/2/77 nous firent parvenir un courrier abondant – nous en rapportions quelques-unes dans une double page le 24 mars 199 intitulée : Relations Adultes – Enfants.

Le deux avril dernier se tenait à Jussieu une première réunion regroupant une trentaine de personnes. Simple prise de contact. Sans doute, peut-on regretter que l’essentiel des préoccupations ait été d’ordre judiciaire. Il ne fut en effet question que de répression, de défense et de poursuite des pédophiles. Sans méconnaître ces dures réalités, un tel groupe a tout à gagner s’il élargit son champ de réflexions.

Le FLIP (Front de libération des Pédophiles)est né. Quelques objectifs essentiels ont déjà pu être lancés :

–          Combattre l’injustice pénale et mener une réflexion critique sur la famille et l’école, fondée sur une analyse politique de la sexualité entre mineurs et adultes.

–          S’associer à la lutte des enfants qui veulent changer leur mode de vie et de tout groupe politique qui vise à l’établissement d’une société radicalement nouvelle où la pédérastie existera librement.

–          Développer une culture pédérastique qui s’exprime par un mode de vie nouveau, et l’émergence d’un art nouveau.

–          Prendre la parole dans des organes d’information qui lui en donnent les moyens et par les voies qui s’imposent.

–          Manifester sa solidarité avec les pédophiles emprisonnés ou victimes de la psychiatrie officielle.

La « tyrannie bourgeoise » fait de l’amoureux des enfants un monstre de légende qui croque les chaumières. Nous casserons ensemble monstres et chaumières. Pour joindre le FLIP, écrivez à Jean-Louis Burckhardt, (…) ».

Oui, cette annonce ignoble a été publiée telle quelle dans Libération !

En mars 1979, pour soutenir Gérard R., un pédophile qui attend depuis dix-huit mois son procès, une lettre publiée dans la page Courrier de Libération accuse la « morale d’Etat » : « Ce que vise l’ordre moral, c’est le maintien de la soumission des enfants-mineur(e)s au pouvoir adulte ». L’auteur de la lettre appelle les lecteurs, en particulier les femmes, apparemment rétives, à signer le texte suivant : « L’amour des enfants est aussi l’amour de leur corps. Le désir et les jeux sexuels librement consentis ont leur place dans les rapports entre enfants et adultes. Voilà ce que pensait et vivait Gérard R. avec des fillettes de 6 à 12 ans dont l’épanouissement attestait aux yeux de tous, y compris de leurs parents, le bonheur qu’elles trouvaient avec lui ». Au bas de ce texte, 63 signatures. Parmi elles, Pascal Bruckner, Georges Moustaki, Christiane Rochefort,…

L’indéboulonnable Serge July, rédacteur en chef, persiste et signe : en mars 1979, le journal titre triomphalement « Les outrages de Libération ». July y crie à la censure et publie à nouveau, en guise de provocation, l’ensemble des articles ou illustrations qui, en 19 mois, lui ont valu pas moins de 9 inculpations pour outrages aux bonnes mœurs et incitations à la débauche. Accusations « bourgeoise s» et contraires à l’idée qu’il se fait d’une presse « innovante ».

Parmi ces illustrations publiées par Libération, on retrouve cette « œuvre » du groupe Bazooka reprise de la revue Regards modernes et montrant une fellation réalisée par une petite fille, sous le titre « Apprenons l’amour à nos enfants » (publié le 5-6 novembre 1978 dans la page d’annonces « Taules ») ou encore des dessins impliquant des bébés ou une photo mettant en scène de jeunes garçons dans des postures sodomites (Libération du 1er mars 1997)

Le 10 avril 1979, Libération publie le plaidoyer de Gabriel Matzneff et Tony Duvert en faveur des « amours minoritaires » (article titré « Année de l’enfance » !) mais c’est trois mois plutôt (Libération du 25-26 janvier 1979) que l’horreur absolue a été atteinte avec l’interview pleine page, sur deux jours, de Jacques Dugué, violeur d’enfants (dont ses propres enfants) que le journal ne manque pas de louer pour « sa franchise quant à la sodomie ». Dans cette interview dont le contenu est à vomir, ce criminel pédophile qui méritait l’échafaud prend un malin plaisir à se répandre en descriptions obscènes.

Serge July finira par avouer que son journal a « légitimé des pratiques parfois criminelles ».

Il serait bien nécessaire que cela soit rappelé à ceux qui évoquent en termes laudateurs ce quarantième anniversaire du journal Libération.

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