Le 20 mars, mercredi de la Passion, Jérôme Bourbon comparaissait devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris (chambre de la presse) pour trois dossiers distincts.
Laissons Jérôme Bourbon les présenter :
« un article mordant de Jean-Philippe Robiquet paru dans RIVAROL du 6 septembre 2023 et évoquant l’homosexualité de Gabriel Attal qui venait alors d’être nommé ministre de l’Education nationale et qui nous vaut une accusation d’homophobie (un an de prison ferme encouru), un éditorial du 15 février 2023 consacré au discours d’Elisabeth Borne, alors Premier ministre de Macron, au dîner annuel du CRIF pour contestation publique de crimes contre l’humanité (un an également de prison ferme encouru) et enfin une vidéo rivarolienne postée sur notre chaîne YouTube le 19 février 2023 pour « provocation publique à la discrimination, à la haine et à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et également pour contestation de l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité (encore deux ans de prison ferme encourus). »
Au terme d’une audience se déroulant dans une ambiance très hostile, Madame le procureur de la République a requis contre le directeur de RIVAROL 18 mois de prison ferme (dont la révocation de neuf mois de prison avec sursis) et 15 000 euros d’amende. Elle a explicitement refusé tout aménagement de peine (bracelet électronique, travail d’intérêt général ou semi-liberté), malgré les six enfants mineurs (dont un bébé de quinze mois), expliquant que puisque Jérôme Bourbon ne comprenait toujours pas, il fallait frapper très fort, la haine envers les homosexuels et les juifs étant parfaitement intolérable.
Il faut encore ajouter que l’on réclame bien plus de 50 000 euros au directeur de RIVAROL puisque les deux parties civiles, l’Observatoire juif de France (OJF) et le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) exigent à eux deux près de 30 000 euros de dommages et intérêts, plus trois publications judiciaires aux frais du condamné dans Le Figaro, Le Monde et Le Parisien, ce qui ajoute, au moins sur le papier, quelque 15 000 euros supplémentaires.
« Enfin, cerise sur le gâteau, Sébastien Chenu, vice-président du RN et de l’Assemblée nationale, a réclamé via son avocat, Me Alexandre Varaut, 15 000 euros de dommages et intérêts car Jean-Philippe Robiquet aurait moqué son homosexualité dans son article daté du 6 septembre 2023. Voilà où en est aujourd’hui le RN mariniste mais cela n’étonnera que les naïfs. », ajoute Jérôme Bourbon.
Les trois jugements seront rendus le 21 mai mais tout cela est loin d’être fini puisque Jérôme Bourbon comparaissait à nouveau devant la XVIIe chambre ce mercredi saint « pour provocation à la haine et pour, tenez-vous bien, apologie publique de terrorisme par voie électronique. La peine pouvant aller dans ce cas jusqu’à sept ans de prison ferme et le tribunal étant habilité pour ce dernier délit à ordonner un mandat de dépôt dès le jugement de première instance ».
Jérôme Bourbon ajoute :
« La répression, on le voit, devient totalement folle, franchement délirante. Il ne faut toutefois pas s’affoler ni désespérer malgré une situation d’une objective et exceptionnelle gravité. Toutes les aventures et destinées humaines rencontrent Gethsémani et le Calvaire ».
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