POPE PAUL VI

Les canonisations se multiplient à un rythme tellement endiablé (!) que les bons catholiques de base ne savent plus à quel saint se vouer. Ceci s’explique en raison de la simplification de ce qui s’appelait les « procès en canonisation ».

Qui dit procès suppose toujours un aspect contradictoire avec un accusateur s’opposant à un avocat. Procédure qui, par parenthèse, a été introduite par l’Inquisition, remplaçant le jugement du plus fort contre l’avis du plus faible. En matière de canonisation il y avait un procureur et l’avocat du diable. Or cette fonction a été supprimée en 1983 par Jean-Paul II. Autant dire que faire présenter une canonisation aboutit de plus en plus fréquemment.

Un pseudo-miracle ?

Un obstacle risque cependant de subsister. La nécessité de découvrir deux -puis depuis Paul VI-seulement un miracle attribuable au futur saint. Comment canoniser sans miracle ? Le problème se pose pour Paul VI. Il a bien fallu en inventer un. Il s’agit d’un enfant né en Californie, dont des malformations décelées in utero le mettaient dans une situation incompatible avec la vie. C’est du moins ce que la future mère déclare avoir compris. Il lui aurait été alors proposé l’avortement qu’elle a refusé. Notons au passage qu’aucune précision n’a été donnée sur la nature de ces anomalies et le stade de la grossesse. Les médecins aimeraient savoir. Quoiqu’il en soit l’enfant était en bonne santé à la naissance. Cependant tous les sites et les médias en France ont fait un copier coller d’un texte paru dans Zenit.org cornaqué par le Vatican. On ne sait toujours pas la nature de cette malformation évoquée pendant la grossesse de la mère. Non plus que la relation avec Paul VI sinon que ce dernier « défendait la famille ».

L’erreur médicale : une réalité

Mais tout le monde sait que les moyens échographiques sont limités : on a vu des enfants déclarés trisomiques et qui ne l’étaient pas à la naissance. De plus, un certain nombre d’anomalies cardiaques s’arrangent souvent in utero ou ultérieurement lors de la prime enfance. Une des preuves nous est fournie par l’Espagne : les anomalies fœtales ne sont plus désormais considérées comme des raisons d’avorter. Mais les sites américains pro-vie regorgent littéralement de cas précis lors desquels l’avortement avait été proposé pour de supposées formes incompatibles avec la vie : au final l’enfant naissait en parfaite santé.

Mais les radiologues se réfugient fréquemment derrière le risque d’être inquiétés au titre de la responsabilité médicale pour avoir laissé passer des atteintes fÅ“tales considérées comme létales c’est-à-dire mortelles qui auraient pu « bénéficier de l’avortement ».  

Mais de toute manière le pape a décidé que s’il le décrétait, la canonisation se passerait de miracle… Ce sera plus simple que d’inventer des pseudo-guérisons qui ne le sont pas. A ce prix, le mot de « saint » ne voudra plus rien dire.

                                                                                      JPD

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