L’évêque de Venise, Francesco Moraglia, est préoccupé. Très préoccupé. Par la déchristianisation de la société ? La décadence morale ? Le vide sidéral des esprits ? Le laïcisme à outrance ? Non…
Mgr Moraglia est préoccupé par la loi anti-mosquée que veut introduire le Conseil régional du territoire de Venise en modifiant « la loi régionale sur le gouvernement du territoire qui vise à introduire une nouvelle normative pour discipliner la réalisation d’édifices et d’équipements d’intérêt public pour les services religieux et à fournir aux administrations municipales des critères homogènes pour une implantation correcte des équipements destinés aux services religieux dans l’urbanisme. »
Mgr Moraglia, le Patriarche de Venise, a exprimé sa crainte religieuse sur Genteveneta.it, le portail d’informations du Diocèse vénitien :
« Je remarque avec tristesse que les modifications proposées présentent encore des éléments de perplexité et de préoccupations pour l’exercice du droit, garanti par la Constitution, de la liberté religieuse sur notre territoire. Ces observations valent non seulement pour les catholiques mais aussi les autres communautés religieuses (…)
Certes, tout le monde comprend combien le contexte actuel est complexe et fragmenté et, pour cela, demande beaucoup d’attention. Que l’on exige aussi des formes justes de tutelle et de garanties, que l’on demande un vrai sens des responsabilités et de respect de la part de tous, même une connaissance plus importante de la légalité, mais que l’on ne cède en rien sur le principe auquel on ne peut renoncer – dans le domaine civile et religieux – qui regarde le bien fondamental de la liberté religieuse.
La liberté religieuse – respectueuse de la conscience des autres et aimante des bonnes règles et du vivre ensemble – doit aujourd’hui plus que jamais être renforcée. N’en limitons pas les frontières ! L’exercice, également public, de la foi est une valeur civile et ecclésiale, qui permet à tous de s’exprimer en respectant les autres convictions.
« Ce n’est donc pas sur une disposition subjective de la personne – je cite le Concile Vatican II, déclaration Dignatis humanae n°2 – mais sur sa nature même, qu’est fondé le droit à la liberté religieuse… et son exercice ne peut être entravé, dès lors que demeure sauf un ordre public juste. »
« J’espère qu’il est encore temps et que ne manquent pas les moyens et surtout la volonté sincère de tous pour réfléchir, avec sérénité et esprit constructif, sur un thème aussi délicat, avant de légiférer sur des aspects aussi vitaux pour tous les Vénitiens et non seulement pour les communautés religieuses. »
Mgr Moraglia et le monde bisounours !
Ce qui est vital pour les Vénitiens, et d’ailleurs tous les Européens de culture et civilisation chrétiennes, c’est de défendre leur territoire contre l’implantation de l’islam, le nouveau totalitarisme du XXIe siècle. Et donc de revoir le concept erroné de Liberté religieuse énoncé par le funeste concile Vatican II. « Seule la vérité a des droits, l’erreur n’a aucun droit », tel était l’enseignement constant de l’Église pendant des siècles, jusqu’au funeste concile. Enseignement qui protégeait, du prosélytisme des fausses religions, spirituellement les âmes catholiques mais aussi temporellement les sociétés chrétiennes. Soumises aujourd’hui au déferlement islamique sans que leurs pasteurs soient capables de les en protéger. Bien au contraire…
Francesca de Villasmundo
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