« L’interdiction de servir dans l’armée américaine pour les personnes transgenres doit être remise en question », a déclaré il y a quelques jours le secrétaire d’Etat à la Défense Chuck Hagel, dans l’émission « The Week » sur la chaine de télévision américaine ABC.
En 2010, le Congrès avait déjà adopté une loi autorisant les homosexuels et les lesbiennes à servir dans l’armée sans être obligés de cacher leurs orientations sexuelles. Hagel a cependant précisé que la question des transgenres servant dans l’armée était plus compliquée que la question des homosexuels.
« La présence de transgenres dans l’armée peut nécessiter un suivi médical qui, selon les endroits, n’est pas toujours possible », a-t-il expliqué.
Allyson Robinsonn, militante LGBT, et ancien capitaine dans l’armée américaine, a salué les propos de Hagel soulignant que de nombreux alliés des Etats-Unis, comme le Royaume-Uni, l’Australie et Israël, permettaient déjà à des personnes transgenres de servir « avec fierté et honneur » dans les forces armées de leurs pays. « Il est temps que les États-Unis en fassent de même », a-t-elle affirmé.
En 2013, après de longues discussions, l’armée israélienne avait décidé de permettre à un garçon ayant subi une opération de changement de sexe, de s’engager en tant que femme soldat. Le porte-parole de l’armée israélienne avait déclaré à l’époque que les nouvelles recrues qui se déclaraient transgenres « devaient s’enrôler dans l’armée comme tout le monde. »
En France, le cas d’un transgenre sous-officier de l’armée de l’air avait fait l’objet de quelques articles de presse en 2009.
En Grande-Bretagne, c’est le cas d’un ancien soldat britannique devenu « la première femme musulmane transgenre du Royaume-Uni » (après son opération, le transgenre s’était converti à l’islam) qui avait fait l’objet d’une médiatisation en septembre 2013. En 2008, une autre affaire avait fait parler d’elle : l’armée britannique avait été condamnée à verser 250.000 £ à un ancien capitaine licencié après s’être présenté en tenue féminine à une visite médicale.
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