Le journal Libération, se réjouit de la complicité de la Conférence des évêques de France avec les clandestins, qui suivent en cela les recommandations du pape François:
« C’était un soutien attendu. L’Eglise catholique a demandé mercredi, lors d’une conférence de presse, la «sanctuarisation des centres d’hébergement» marquant ainsi son désaccord avec la circulaire du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, diffusée aux préfets début décembre. »
En effet Gérard Collomb demandait aux préfets d’identifier les clandestins dans les lieux où on a le plus de chances de les trouver. Ce qui est extraordinaire c’est qu’il faille une circulaire pour que les services de l’Etat prennent connaissance de l’identité des personnes qui entrent clandestinement en France et y trouvent refuge au frais des Français qui eux sont obligatoirement identifiés où qu’il se trouvent. Ce qui signifie aussi que jusque-là, ce n’était pas le cas. Ah si les citoyens français pouvaient bénéficier d’autant de délicatesse de la part de l’État qui les traque partout!
Une circulaire qui a soulevé l’indignation de la Pastorale des migrants :
«Les personnes doivent pouvoir se rendre en confiance» [dans les centres d’accueil, les mosquées les écoles et les hôpitaux], a soutenu Carlos Caetano, directeur de la Pastorale des migrants, le service de l’épiscopat dédié à ce dossier. Le prêtre a aussi inclus dans cette «sanctuarisation» les écoles, les hôpitaux et les lieux de cultes. »
Mais ce n’est pas tout:
Ainsi les étrangers doivent bénéficier du droit à la clandestinité que les citoyens Français n’ont pas! Mais ce n’est pas tout. L’Eglise officielle de France réclame encore plus, elle insiste :
« notamment sur la mise en place de nouveaux couloirs humanitaires afin d’accueillir en France des personnes en difficulté dans leurs pays. Opération menée conjointement par les catholiques et les protestants, soumise à un protocole d’accord avec le gouvernement, les premiers couloirs humanitaires (une manière notamment de lutter contre les filières clandestines) ont permis l’accueil, l’été dernier, de familles de réfugiés syriens, installés au Liban. »
Et ce n’est pas encore tout:
« Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Georges Pontier [Photo ci-dessus], a, lui, plaidé pour que les demandeurs d’asile «soient autorisés à travailler» avant même que leur situation administrative soit tranchée. Enfin, les autorités catholiques s’inquiètent grandement de la situation faite aux mineurs isolés. «On doit continuer à les traiter comme des mineurs», a soutenu Carlos Caetano en leur garantissant leur droit à faire des études et à être soignés. Cette mobilisation catholique répond à la demande du pape.
Dimanche prochain, un certain nombre de cérémonies et de manifestations auront lieu dans le cadre de la journée mondiale du migrant et du réfugié, instituée en 1914 par le pape Benoît XV. La question des migrants est l’un des principaux marqueurs de l’actuel pontificat. Trois mois après son élection, le pape François avait d’ailleurs réservé son premier voyage hors de Rome, à l’île de Lampedusa où il avait dénoncé la «globalisation de l’indifférence». Cet engagement du pape ne fait cependant pas l’unanimité parmi les catholiques. » Source des citations: Libération
Sans autre commentaire!
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