benoit-xviEn septembre sortira, dans le monde entier, le livre-testament de Benoît XVI : « Benoît XVI, dernières conversations », longue interview concédée au journaliste allemand Peter Seewald par le pape émérite. Ces confessions d’un genre inédit font déjà parler d’elles avant publication : c’est la première fois dans l’histoire de l’Église que nous avons « un pape qui trace le bilan de son propre pontificat » affirme fort justement l’éditeur allemand Droemer.

Lobby gay, abdication, Jean-Paul II et François, l’ancien pape répond aux questions les plus délicates sur son pontificat et ses relations avec son prédécesseur et son successeur.

Le journaliste italien, Luigi Accattoli, a eu accès à ces mémoires de Joseph Ratzinger et en a publié un compte-rendu dans le journal italien Le Corriere della Sera. On y apprend ainsi que Benoît XVI « admet avoir été au courant de la présence d’un « lobby gay » au Vatican, composé de trois ou quatre personnes et qu’il affirme avoir réussi à dissoudre ce groupe de pouvoir : information, continue le journaliste, qu’on n’avait jamais sue. »

Le pape émérite avoue aussi dans ses confessions, trois ans après sa renonciation au pontificat, qu’il a préparé cette abdication « avec peu de personnes et il rappelle sa crainte qu’il puisse y avoir des fuites qui aurait enlevé de la force à son annonce. » Et Accatoli ajoute : « il avait raison de craindre, parce que des fuites de nouvelles et de documents, il n’y en avait jamais eu autant que sous son pontificat au Vatican durant ce dernier siècle. » Benoît XVI en profite pour nier encore une fois qu’il ait « subi des pressions ou des chantages. »

Il raconte également « sa surprise » à l’annonce de son successeur: « il avait pensé à des noms mais pas à lui. »

Ses confessions vont loin dans l’enfance et l’adolescence, la découverte de la vocation, la prison après la guerre, la carrière universitaire, les publications qui le porteront comme théologien au concile Vatican II.

L’ancien pape évoque également « ses forts liens avec Jean-Paul II, à qui il demandera plusieurs fois d’être exonéré de ses charges sans succès, le pape Polonais le voudra auprès de lui jusqu’à la fin » écrit le journaliste Accattoli. Benoît XVI revient sur son élection, son sentiment « d’incrédulité » quand il comprit que c’était lui qui était choisi, « son angoisse » durant les premiers jours.

Il confesse « qu’il refuse d’être considéré un restaurateur dans le domaine liturgique et il raconte sa tentative de réformer l’IOR » (Institut des Œuvres religieuses, c’est-à-dire la banque du Vatican), « il parle de la plaie qu’est la pédophilie. » Et avoue combien « il est difficile, même pour un pape, d’intervenir « contre les saletés qui sont dans l’Église. »

Benoît XVI, dans cette longue interview, se livre pareillement sur « son manque de résolution dans le gouvernement » et raconte d’avoir pris des notes tout le long de son Pontificat sur de nombreuses questions. Mais il révèle, annonce Le Corriere della Sera, « qu’il les détruira. »

Bien des secrets de ce pontificat plongé dans une crise de l’Église sans précédent, il les portera dans sa tombe !

Francesca de Villasmundo

http://www.tracce.it/detail.asp?c=1&p=1&id=54959

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