ecotaxe
un camion passant sous un portique de péage

 

Le Gouvernement en la personne du premier-ministre J.M. Ayrault vient d’annoncer ce mardi matin la suspension de l’application de l’écotaxe.

Néanmoins “suspension” ne veut pas dire “suppression” comme l’a également rappelé le premier-ministre.

Mais cette décision de Matignon suffira à priori pour que nous assistions dans les prochaines heures à un psycho-drame comme seuls des écolos verts de rage savent nous en réserver la primeur.

 

L’écotaxe qu’est ce que c’est?

Le 1er janvier 2014 signera l’entrée en vigueur de  l’écotaxe (reportée sine die par Matignon ce mardi matin).

L’écotaxe est un dispositif fiscal issu de la loi environnementale “Grenelle I” de 2009. Il s’agit donc comme l’assume un certain nombre de responsables de l’ancienne majorité, d’une initiative qui date du quinquennat Sarkozy et issue d’un brainstorming dirigé par l’UMP.

Cette taxe concerne les transporteurs de marchandises et a pour objectif de viser à modifier leur comportements en les incitant “à développer des moyens d’acheminement des marchandises alternatifs, du type ferroviaire ou fluvial“.

 

Comment ça marche?

L’écotaxe doit rapporter à l’Etat et donc coûter aux contribuables: 1,15 milliard d’euros par an.

Pour arriver à ce résultat, le calcul  de son coût réparti est une véritable usine-à-gaz.  Différents spécialistes l’estiment à une moyenne d’un surcoût de 13 centimes le kilomètre pour les transporteurs impactés.

L’écotaxe s’appliquera aux poids-lourds dépassant les 3,5 tonnes (ce qui en fait près de 600 000 en France) et roulant sur les routes nationales non-payantes et certaines départementales qui contournent les axes payants, ce qui fait en tout près de 15 000Km de routes concernées.

Le contrôle des camions soumis à l’écotaxe s’effectuera grâce aux fameux “portiques” , véritables télé-péages sans barrière.

Ce sont ces structures métalliques (cf. illustration) au nombre de 173 qui doivent assurer cette mission sur les portions de routes à quatre voies. Sur les routes à deux voies ce seront de simples boîtiers ressemblant au niveau des dimensions aux radars automatiques.

Ces outils de contrôles ultra-modernes sont équipés de lasers, de récepteurs radio et de caméras, et peuvent communiquer avec les modules GPS obligatoirement installés sur les véhicules soumis à l’écotaxe.

En effet, si ces outils de contrôles ne détectent pas le signal GPS obligatoire pour ce type de véhicule,  une photo du véhicule contrevenant est prise au moment de son passage, ce qui lui vaudra par la suite une amende de 750€.

Bien que concernant les transporteurs, le coût de cette taxe sera inévitablement répercuté sur les consommateurs. Augmentant encore par là le coût final des produits dont certains sont de première nécessité.

Donc, si les transporteurs supporteront directement le coût de cette taxe, ils ne manqueront pas d’en faire payer l’addition au consommateur final qui dans beaucoup de cas se trouve être les familles.

 

La révolte des “bonnets rouges”…

Bien que devant déjà bénéficier d’un abattement important sur cette écotaxe, les professionnels bretons impactés ont manifesté leur ferme opposition à ce dispositif fiscal le week-end dernier près du dernier portique-péage encore debout dans cette partie du territoire.

En référence à une célèbre révolte contre la fiscalité au XVII° siècle, les manifestants s’étaient munis de bonnets rouges.

L’actualité récente de ce mardi matin confirme que bien que les inventeurs de cette taxe (l’UMP) et ses promoteurs (le PS) fassent figure une fois de plus de “bonnets blancs et blancs bonnets”, les bonnets rouges eux, ont atteint au moins partiellement leur objectif.

Ils seront donc jusqu’à nouvel ordre, ainsi que tout le territoire national grâce à eux, dispensés de cette nouvelle taxe.

Souhaitons que cette affaire de l’écotaxe serve aussi à contribuer à l’évolution de la rose Bretagne vers des couleurs moins “socialisantes”…

 

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Les bonnets rouges en action contre l’écotaxe en Bretagne

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