L’opinion publique américaine s’interroge sur les raisons de l’implosion des groupes favorables à l’avortement et l’évolution dans les sondages qui montre un véritable retournement de tendance. Il est cité la décision de la Cour Suprême d’autoriser les anti-avortement à manifester autour des avortoirs et à dissuader les candidates à l’IVG. Celle aussi de laisser la liberté aux institutions et commerces de ne pas prendre en charge les abortifs dans le cadre des compagnies d’assurances. Mais ces décisions semblent être l’effet plutôt que la cause de l’évolution des esprits. Est citée aussi la collusion de facto entre les « pro-choix » et la mouvance tendant à détruire le mariage traditionnel. Mais surtout la multiplication des législations des États visant à s’opposer indirectement à l’IVG. Celles-ci ont abouti à la disparition des trois quart des avortoirs. Récences à 2 176 en 1991, leur nombre est tombé à 759 en début d’année. Le mouvement de fermeture continue de plus belle. Par ailleurs des mouvements comme Planned Parenthood (l’équivalent du planning) ont soutenu de multiples cas d’avorteurs ayant été lourdement condamnés pour infraction à la législation. Ils ont ainsi perdu beaucoup de supports financiers. D’autant qu’ils ont toujours été incapables de proposer des solutions positives au problème des grossesses non désirées. Phénomène nouveau : la population noire a enfin pris conscience du fait que c’était elle qui de très loin se trouvait touchée par l’avortement.
Mais il nous tombe une nouvelle explication méritant que l’on s’y arrête. Le 7 juillet les Professeurs A.Kévern et J. Freeze, dans le cadre du département de sociologie de la Northwestern University (Chicago, Illinois), viennent de publier un livre intitulé : Différentiel de fertilité comme facteur déterminant de tendances de l’opinion publique à propos de l’avortement aux États-Unis. Autrement dit : le nombre d’enfants des familles a-t-il une influence sur l’opinion publique ? Cette gigantesque étude statistique s’est étendue de 1977 à 2010. Elle peut être résumée par cette citation : « la fécondité relativement élevée des personnes pro-vie a conduit à une population de plus en plus pro-vie. » Mais aussi « les croyances pro-vie sont toujours transmises plus fidèlement que les pro-choix ».
Plus prosaïquement cela revient à dire que les opposants à la contraception et à l’avortement ont des enfants nombreux. Ceux qui ont recours à l’avortement ont bien évidemment une descendance qu’ils ont limitée. Le résultat en est qu’une ou deux générations plus tard, les pro-vies sont de plus en plus nombreux, leurs adversaires de moins en moins nombreux. Raisonnement élémentaire mais auquel peu de gens ont pensé.
Ce phénomène de société n’est pas du tout propre à l‘Amérique. Voyons ce qui s’est passé en France.
Tout le monde était persuadé que le « mariage homosexuel » allait passer « comme une lettre à la poste. » Surprise générale. Mais d’où venaient les millions de Français qui ont battu le pavé pour dire leur volonté de s’opposer à une législation visant à détruire la notion de famille ? La réponse est simple. Pendant deux générations et demi un certain nombre de Français(ses) ont refusé la pilule et l’avortement. Comme dans les contes de fées « ils eurent beaucoup d’enfants ». Ce sont ceux-là qui sont descendus dans la rue pour dire non à la loi Taubira. Le temps travaille pour eux…inexorablement. En ce qui me concerne la quasi-totalité de mes enfants et petits-enfants étaient dans la rue pour manifester contre Taubira.
La culture de mort porte ainsi en elle-même les germes de sa propre destruction. Le mouvement est désormais irréversible ; accéléré par la théorie du genre aboutissant au changement de sexe et à l’infécondité absolue (avec ou sans PMA). Laissons le temps au temps…
JP Dickès
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[…] Extrait de: Source et auteur […]
Quelle merveilleuse nouvelle
Mais oui il est évident que la culture de mort ne peut durer. Car par définition elle est … Commet dire… Sans avenir.
Merci docteur Dickes pour vos excellents articles sur ce sujet.
Être pour la vie est être pour le futur et l’avenir.
Quant a ceux qui disent que un fœtus n’est pas une personne … Ils devraient vivre une expérience d’haptonomie. Haptonomie qui a rendu mon mari contre l’avortement
Dieu vous bénisse
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[…] Lu dans Médias-presse-info : […]
en effet, la logique veut que les pro avortements disparaissent avec le temps laissant la place aux anti avortements, force de vie.
On peut procéder au même raisonnement concernant les églises modernistes, avec le temps , les vieux modernos vont disparaitre et ne vont rester que les fidèles tradis dont la moyenne d’âge est plus jeune, le temps joue en leur faveur et donc un jour les tradis ont de grande chance de reprendre ces églises qui leur appartiennent en fin de compte.
Pas besoin desfois d’intervention divine, la loi de la nature fait son travail, respect des causes secondes.
c’est n’importe quoi !
la culture de la mort !? oh le terme tout pourri qui fait peur…
il n’y a qu’un combat à mener contre l’obscurantisme religieux et ceux qui veulent réduire les libertés des autres pour leur propre confort dogmatique
je me battrai toute ma vie contre votre genre de pensée et vos valeurs qui depuis 2000 ans tirent l’humanité vers le bas. superstitieux à tendance sectaire
Tuer les enfants dans le sein de leur mère, tuer les enfants handicapés à la naissance, tuer les vieillards et les malades agonisant. Tuer, encore tuer.Telle est votre « liberté ».
Monsieur, est-ce l’obscurantisme que de refuser tout cela ? C’est vous qui êtes obscurantiste en remontant au fin fond de la barbarie qui faisait du plus fort la règle face au plus faible.C’estcomme vous dites remonter 2.000 ans avant le christianisme.
Je vous plains de tout mon coeur.
Et nous vous plaignons, docteur, pour croire que marier deux personnes amoureuses serait de la culture de mort dès lors qu’elles sont du même sexe.
De plus, le genre est un fait culturel, non une idéologie. Et il n’a rien à voir avec le transsexualisme : il s’agit du sexe culturel, les comportements traditionnellement attachés et enseignés aux enfants selon leur sexe biologique, qui est une notion différente.
Et ça se prétend médecin…
Ajoutons qu’en 40 ans, le regard porté par les Français sur l’IVG a considérablement évolué. De moins de 50 % d’opinions favorables avant le vote de la loi Veil (1975), on est passé en 2014 à 75 %.
Même évolution sur l’opinion publique américaine en ce qui concerne le mariage : 46 % de sondés sont contre (ils étaient 62 % en 2004). Et 66% des moins de trente ans sont pour.
Même les républicains, et les jeunes mcCain en tête, ainsi que le deuxième fils Bush (futur candidat) appellent à l’ouverture et l’égalité.
Faites-vous une raison : d’où que viennent les enfants, la réalité et le progrès n’ont qu’un seul sens. Quand au mariage et les familles homoparentales, cela ne menace pas plus les mariages et familles hétéros que les unions et familles mixtes ne menaçaient le mariage entre couples de même ethnie. D’ailleurs les arguments des cinglés d’alors et ceux d’aujourd’hui sont exactement les mêmes, et voyez à quoi ils sont réduits de nos jours : c’est votre destin.