D8 diffusait dimanche une émission sur la campagne intime, émission qui a eu du succès puisque regardée par plus d’un million et demi de téléspectateurs. Les sarkozistes n’ont pu s’empêcher de faire l’éloge de celui qui, pour eux, est un vrai homme d’état, par opposition à Hollande. Hollande n’a pas réussi à effacer Sarkozy au contraire…
Tout le monde connait la stratégie du « je me retire » pour qu’on vienne « me rechercher » quand la situation sera désespérée. De Gaulle a su patienter plus de dix ans. Sarkozy ne fera sans doute pas de même mais une chose est sûre, il prépare ses pions pour son retour et des gens y travaillent. Il y a d’abord eu cette guerre Copé-Fillon où il a réussi à rester assez mesuré pour ne pas trop s’investir tout en faisant une brève réapparition. Mais il y a surtout eu aussi l’invalidation de ses comptes de campagne qui ont été une véritable publicité. On l’a cru tout à coup reparti en campagne. Il est apparu comme une victime et il a su insuffler un vrai élan de solidarité. Preuve, il a pour la première fois twitté sur son compte à l’arrêt depuis sa défaite électorale pour commenter la décision puis pour remercier les donateurs. Tout le monde à l’UMP ne serait pas ravi de son retour mais ce n’est pas l’avis des militants même si certains sont mesurés. Pour l’instant Sarkozy tâte le terrain pour savoir s’il se représentera en 2017. Hollande lui ouvre des boulevards.
Chômage, affaire Léonarda, bonnets rouges, chute vertigineuse de popularité, exaspération des Français, désarroi des ministres, reculades en cascade, voilà en quoi se résume le mandat de Hollande après plus d’un an. Les chiffres et l’état de la France sont encore pires que sous Sarkozy. Il devient de plus en plus difficile de pointer du doigt le mandat précédent sans mettre en avant l’incompétence de l’actuel. Les militants UMP aiment mettre en lumière le contraste entre les deux puisqu’après tout cela a été le jeu du candidat PS pour se faire élire. Or le contraste est saisissant d’autant plus qu’Hollande n’a pas manqué de faire du « Sarkozy » en la personne de son ministère de l’Intérieur. Ainsi, il se met à dos une partie de la gauche-extrême. « Faire du Sarkozy » pour quelqu’un qui voulait changer radicalement, c’est plutôt le comble ! C’est sans oublier l’humiliation de se faire siffler un 14 juillet devant les caméras de télévision et la banderole « »Hollande démission » qui a fait le tour des plages de France. Ce sont des choses qui ne sont jamais arrivées à son prédécesseur.Hollande est encore plus détesté que n’a pu l’être Sarkozy. Il est devenu l’homme qu’on exècre.
Et si la grosse erreur de la campagne de Hollande, c’était l’antisarkozysme affiché ? Depuis sa défaite, Sarkozy continue d’être sur toutes les lèvres. C’est un peu l’effet Streisand. Au lieu de l’oublier, on ne cesse d’en parler. Sarkozy est devenu un formidable boomerang qu’on envoie à la figure de Hollande à chaque mauvaise annonce ou mauvais chiffres. Au final, Sarkozy n’est plus autant détesté, on lui accorde même un certain capital de sympathie. Cela ne veut pas pour autant dire que les Français souhaitent son retour mais après tout son mandat n’était pas si mauvais que ça pourraient-ils se dire.
Le succès d’un tel documentaire est bien la preuve que Sarkozy est toujours dans tous les esprits que ce soit de ses sympathisants, de ses adversaires ou des gens lambda ! Il continue d’être l’ombre de son successeur !
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