Hier dimanche 4 mas 2018, les Italiens ont été aux urnes pour renouveler le Sénat et la Chambre. Il ressort des résultats que l’instabilité va perdurer en Italie. Aucune des forces politiques en présence n’a obtenu, ni seule ni en coalition, la majorité nécessaire pour gouverner, qui est aux alentours de 40 % des voix. Les analystes prévoient un blocage politique de l’Italie et des scénarios d’alliances improbables dans les semaines qui viennent.
Mais il est cependant incontestable que ces élections signent un recul des partis traditionnels et une nette percée de celles qu’on nomme en Italie les forces anti-sytème, le Mouvement 5 Étoiles (M5S), La Ligue et Fratelli d’Italia.
Si le M5S est en tête avec 32,5% des voix, la coalition de Droite, entre Forza Italia de Berlusconi, La Ligue de Salvini et Fratelli d’Italia de Meloni, l’emporte avec 37,3%, devant la coalition de gauche à 22,9, et le M5S.
La Ligue, au discours très anti-immigration et euro-sceptique, avec 17,5% fait mieux que Forza Italia qui atteint 14,2%. Fratelli d’Italia, héritier du mouvement fasciste italien, le MSI, recueille 4,4%. Ce qui lui permet de peser sur la coalition.
« Après 5 années de gouvernement de gauche, la droite et non le mouvement 5 Étoiles sont l’alternative gagnante » affirme Forza Italia. Mais la présidente de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, a déjà fait savoir qu’elle n’accepterait aucune alliance ambiguë. Tandis que Salvini, fort de son résultat historique, sera la force incontournable pour un gouvernement de droite.
Ces élections signent également la défaite cuisante du Parti Démocrate au pouvoir actuellement et très contesté. Il n’obtient que 18,7 % des voix et risque de se retrouver dans l’opposition. Quant au parti européen de l’avorteuse et immigrophile Emma Bonino, +Europa, il atteint difficilement les 2,38 %.
Ces résultats témoignent dans leur ensemble d’un rejet par de nombreux Italiens des politiques immigrationniste et européenne. A cause de l’instabilité politique, issue du vote d’hier, de nouvelles élections à brève échéance sont envisageables. Elles pourraient entraîner une avancée encore plus grande des mouvements anti-système. Pour la plus grande crainte des technocrates bruxellois…
Francesca de Villasmundo
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