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Depuis trente ans les partisans de l’avortement expliquent que ce dernier est une affaire anodine, voire « noble » comme l’a déclaré récemment un des membres du « Haut conseil à l’Egalité entre les hommes et les femmes ». Moins dangereuse en tous cas qu’une extraction dentaire. Toutes les études notamment concernant la relation entre la dépression et l’avortement étaient rejetées dédaigneusement. Cette intervention ne présentait aucun risque. Etablir un lien avec le cancer du sein, ne rimait à rien, malgré toutes les études émergées sur le sujet. Un véritable déni de la science…

La revue internationale sur le cancer intitulée Cancer Causes and Control (éd. Springer), publie une importante méta-analyse, c’est-à-dire la synthèse d’un ensemble d’études. Celle-ci a été réalisée par le Pr. Yubei Huang du Département d’Epidémiologie et de Biostatistiques de l’Hôpital Universitaire sur le Cancer, situé dans la ville de Tianjin en Chine. Une grande première dans ce pays. Pourquoi ? Parce qu’il est celui au monde où, proportionnellement à la population, se font le plus d’avortements. Ceci stimulé par la politique « un enfant » (one child policy) qui fait avorter de force les femmes attendant une deuxième naissance.

En réalité les chercheurs à l’origine ont été très perplexes. Il y a vingt ans le taux de cancers du sein parmi les Chinoises était beaucoup plus bas que celui des pays de l’Ouest comme l’Amérique. Or brutalement il progressa à une vitesse vertigineuse et de manière « alarmante ». Ceci correspond exactement à la mise en œuvre de la politique « un enfant » décrétée par le Parti communiste chinois. Il fallait faire cette simple constatation : L’augmentation du taux des cancers mammaires est strictement liée à celle de l’avortement.

 Reggie Littlejohn, président of Women’s Rights Without Frontiers (Droits des femmes sans frontières) explique que les Chinoises se voient infligées une sorte de double peine : à celle de l’avortement forcé se superpose la perspective future du cancer du sein. 330 millions d’avortements ont été effectués depuis 1980.

Des 36 études collationnées par Yubei Huang, ressortent un certain nombre de statistiques. Un seul avortement augmente le risque de cancer de 44 %. Pour deux avortements il arrive à 76 %. Pour trois il est de 89 %. Ceci correspond à une étude effectuée en 1998 en Grande Bretagne par le Pr Joël Brind, président de l’Institut de Prévention du Cancer à Chicago, qui lui-même avait collationné 37 études. A son époque il s’était désolé de voir son travail de recherche vilipendé par les ténors de l’avortement.

Entre-temps était publiée en mai dernier une étude de l’Indian Journal of Community Medicine estimant qu’aux Indes, le risque de cancer du sein chez les femmes ayant avorté se trouve multiplié par six. Cette évaluation est différente de la précédente dans la mesure où sont intriqués d’autres facteurs comme l’alimentation, le mode de vie ; ce qui est appelé les « facteurs épidémiologiques ». En avril, le Journal of the Dhaka Medical College publie une étude du National Institute of Cancer Research de l’hôpital de Dhaka au Bangladesh. Elle donne exactement la même proportion.

Le commentaire du Pr Brind est intéressant. Ces études ont « l’importance de celles qui établirent le lien entre la cigarette et le cancer du poumon. » 

Notre commentaire sera plus cruel. La promotion de l’avortement faite par les politiciens et un certain nombre d’associations est littéralement criminelle : au nom de l’idéologie antichrétienne, la vérité est cachée. Quand le pape mentionne « la culture de mort » il a raison : car l’avortement tue l’enfant mais peut aussi tuer la mère. Une double peine…de mort.

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