La Commission des Nations Unies sur la population et le développement s’est réunie à l’occasion des 20 ans de la Conférence internationale sur la population qui s’est tenue au Caire en 1994.

La « célébration » a commencé très fort. Une majorité s’est dégagée d’emblée pour rejeter le projet de définir et donner « des droits spécifiques pour les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes » (sic). Par un curieux raccourci un représentant du Fonds de l’ONU pour l’aide à la population (UNFPA) a protesté en disant que ce rejet était une atteinte aux droits sexuels de la femme. A priori on aurait plutôt pensé le contraire. Il y eut bien sûr un délégué pour affirmer qu’il y avait une confusion manifeste. En réalité la jonction était faite par le regard LGBT : au nom de la promotion de l’homosexualité on passait des hommes aux lesbiennes puis aux droits des femmes. D’autres délégués ont argué qu’il y avait plus urgent à s’occuper que de ce genre de débats : ceci nous rappelle le cas de la France avec Hollande préférant s’occuper du « mariage gay » que du chômage.

Finalement, samedi dernier, la conférence n’a pas reconnu l’avortement comme un droit non plus que des « droits sexuels », l’orientation et l’identité du genre. Il faut dire que cette affaire dure depuis 20 ans ; et régulièrement les pays riches considérés comme de gauche (même s’ils sont politiquement « de droite ») se voient battus à plates coutures. Un certain nombre de pays comme la Norvège se sont lamentés de cet échec.

Il est bon de savoir que des organismes comme l’UNFPA, soutien inconditionnel de l’avortement et de l’homosexualité, dépensent des sommes extravagantes pour faire de la propagande en faveur de la culture de mort et plus précisément des « droits sexuels ». En effet une douzaine de conférences internationales et des millions de dollars ont été dépensés pour remettre la question sur le tapis et faire de la promotion « sur le terrain ». Et ceci sans résultats et sans aucun progrès dans ce sens.

La « gauche sexuelle » a ainsi été obligée d’avaler une bien amère pilule. En effet les résolutions ne marquent pas d’évolution sur ces thèmes controversés par rapport au Caire 1994. Les pro-vie et pro-familles ont lieu de se réjouir. Apparemment les choses se sont figées.

Il faut bien sûr expliquer ce succès par la diplomatie vaticane. Celle-ci avec constance dès 1994 a dénoncé l’impérialisme idéologique mis en place par les pays occidentaux pour étendre des conceptions matérialistes sur la personne humaine, la sexualité et la famille, faisant même de l’avortement un « droit ».

Notons pour la petite histoire que dans la nuit de vendredi à samedi dernier à cinq heures du matin, une tentative a été faite de proposer en douce un texte votant « les droits reproductifs » profitant qu’une partie des délégués étaient partis dormir. De telles manœuvres dilatoires ont mis en colère ceux qui étaient présents. Ce type de manœuvre n’est pas nouveau.

Finalement la dernière résolution a réaffirmé que chaque pays était libre de décider de ses lois, et que les cultures et les croyances religieuses devaient être respectées.

Jean-Pierre Dickès

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