65% des Allemands ne sont pas favorables à l’accord conclu avec la Turquie pour que ce pays retienne chez lui les candidats à l’immigration du Moyen-Orient vers l’UE. 66% des sondés sont hostiles à l’entrée de la Turquie dans l’UE. Ce sondage arrive alors que les élections au Bundestag se rapprochent, qui pourraient mettre en difficulté la chancelière allemande.
52% sont carrément opposés à l’accord concernant les immigrés, tandis que 13% ne se prononcent pas et 35% aimeraient au contraire qu’ils se poursuivent selon un sondage publié dimanche par le Bild am Sonntag. Cela représente plus des deux tiers des 502 personnes interrogées le 4 août par l’institut de sondage d’opinion Emnid. 52% demandent un gel immédiat de l’aide financière versée à la Turquie en vertu de cet accord. L’Union européenne a déjà versé des milliards d’euros pour que la Turquie retiennent les migrants sur son sol dans le cadre de cet accord et devrait encore verser plusieurs tranches de 3 milliards d’euros. Un autre volet de cet accord est l’accélération de l’intégration de la Turquie musulmane dans l’Union européenne.
De plus, 66% des sondés allemands demandent la rupture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, alors que l’accord migratoire implique au contraire de les accélérer.
De son côté Erdogan a à plusieurs reprises menacé l’Union européenne de rompre la partie du contrat concernant la rétention des immigrés sur le sol turc, et de les envoyer vers l’UE pour la submerger.
Les Allemands manifestent à travers ce sondage leur hostilité à l’immigration massive engendrée par l’ouverture des frontières aux clandestins étiquetés « réfugiés » pour peu qu’ils entrent sans papiers, et par les appels de la chancelière Merkel en direction des immigrés, notamment en 2015. Des appels qui ont engendré des déferlantes migratoires qui ne cessent de rebondir depuis, et qui ont affecté en plus de l’Allemagne tous le pays membres de la convention de Schengen dont la France fait partie.
Si les accords précaires avec la Turquie venaient à se rompre, il faudrait que l’UE applique réellement les engagements de la convention de Schengen sur la protection des frontières de l’Union, ce qui à ce jour s’est toujours montré illusoire.
Quoiqu’il en soit, la crise migratoire risque de peser lourdement contre le parti d’Angela Merkel, à l’approche des élections au Bundestag.
Mais le directeur de la chancellerie fédérale, Peter Altmaier, a martelé vendredi dans une interview au Berliner Zeitung qu’il n’existait pas d’alternative à l’accord avec la Turquie. Et pour faire bonne mesure le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a rejeté la volonté exprimée ces derniers jours par l’Autriche de geler les négociations d’adhésion avec Ankara, sans la moindre discussion, semble-t-il, comme si l’Allemagne seule dirigeait la politique de l’Union. Du reste, dernièrement, Angela Merkel a réitéré sa volonté d’accueil des clandestins. Souhaitons que les Allemands expriment dans les urnes leur volonté exprimée dans ce sondage.
emiliedefresne@medias-presse.info
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Le pape François a rythmé les fêtes de la Nativité et de la nouvelle année 2018 par son antienne favorite centrée sur les migrants et les réfugiés.
La suite : « Ayant choisi d’employer le langage musical, vous l’abîmez, puisqu’une antienne ne rythmise rien en delà d’elle-même. En plus, le calendrier possède son propre rythme, auquel même ce pape est assujetti. »
Pourquoi le Pape ne conseille-t-il pas de rétablir les Pays exotiques dans leurs Frontières,
au besoin par la Force,
afin d’éviter à leurs ressortissants de quitter leurs Pays ?
Les migrants ne sont certainement pas heureux de quitter leurs Pays …
« semper deconare »
Imbroglio fidèle à lui même.
Rien n’est plus frappant que la proximité intellectuelle entre le pape François et le jésuite français Michel de Certeau (1925-1986).
Voici un extrait du pedigree de ce pseudo-catholique :
« Mai 1968 est une date charnière pour lui : Michel de Certeau voit, dans la contestation étudiante de mai 1968, « la force existentielle de l’expression de la contestation », « la créativité, l’imagination et la pluralité qui s’expriment sans tabou », et reconnaît finalement dans ce mouvement « sa propre aspiration à ne jamais se laisser identifier et enfermer dans quelque identité ». Cette prise de position le fait remarquer par les milieux universitaires laïcs.
À la rentrée universitaire 1968, il commence à enseigner dans les universités d’État : d’abord à Vincennes (Paris VIII) ; en 1972, il passe à Jussieu. Cependant l’expérience de mai 1968 est surtout pour lui l’occasion de dégager une notion qui marquera sa vision des choses : « la rupture instauratrice ». Pour lui, l’histoire, celle de l’Église en particulier, se résume en quelque sorte à des « mai 1968 » à répétition, des conflits naissant constamment au sein de l’Église pour la faire progresser. Les institutions, dont il se méfie, sont qualifiées par lui de « pourriture » au sens biologique du terme, parce que, à ses yeux, elles essaient en vain de fixer ce qui bouge par nature et qu’elles pourrissent et se décomposent dans ce travail de retardement inefficace. »
Source: http://laportelatine.org/vatican/le_pape_francois/michel_de_certeau_maitre_du_futur_pape.php